Sourires judiciaires.

CLOCHES ET CHAPELLE(8)
Une chambre du tribunal devait connaître une affaire de mœurs parmi tant d’autres. En l’espèce il s’agissait d’une banale histoire de provocation à la débauche et subsidiairement d’outrages aux mœurs. Banale ? Qui. En principe. Toutefois, elle ne l’était pas, déjà au départ. La lecture du procès verbal des gendarmes verbalisants prêtait à rire. La description du constat des deux Pandores aurait pu appartenir à une anthologie exemplaire. Il mérite d’être cité, en partie.
«Nous, X.. etY…, maréchaux des logis, étant de service en tenue bourgeoise, nous nous promenions en surveillance, rue d’Aerschot. Arrivés à hauteur des vitrines de l’établissement «…», avons jeté un regard oblique vers l’intérieur.
Nous avons vu, de nos yeux vu, une femme installée à l’une des tables du dit établissement. Jupe relevée, elle avait les jambes écartées. Elle les tenait légèrement en oblique par rapport au niveau du sol. Un individu penché sur la dite femme agitait une main que nous ne pouvions voir sous sa jupe »!
Croquignolet comme entrée en matière. L’instruction à l’audience ne manqua pas de sel non plus. Certes, elle était présidée par un magistrat qui en dépit de ses qualités, passait pour être un peu folklorique eu égard non seulement à certaines de ses observations mais encore à cause d’un terrible accent bruxellois.En certaines circonstances on pouvait croire qu’il affectionnait de l’exagérer encore. L’un des premiers témoins entendus était un curé. Le saint homme
fut surpris en ce lieu de tentations biberonnant en galante compagnie!

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