1884-1937 : L’Abbé Arthur Degreve, premier directeur du Collège Sainte Gertrude de Nivelles.
Auteur : SALMON Victor
Arthur Alexandre Joseph Degrève est né à Tourinnes-la-Grosse, le 2 mars 1884.
Son père Jules Degrève, sa mère Mathilde Crèvecœur sont les tenanciers d’une petite ferme et d’une brasserie artisanale. N’oublions pas qu’à cette époque, les deux occupations se complètent.
La ferme cultive le houblon et l’orge surtout ; le malt est le résultat de céréales germées artificiellement et ensuite séchées. Ferme et brasserie s’amalgament parfaitement.
Les époux Degrève ont trois enfants: Arthur, Léon et Marie. Léon reprendra une ferme à Bossut Gottechain. Arthur, l’école primaire terminée, sera envoyé à Basse-Wavre pour y suivre le cycle d’humanités gréco-latines. En 1902, il obtient son diplôme avec un premier prix d’excellence et une médaille d’argent. Aussi brillant en latin, grec et langue flamande qu’en mathématiques et physique, il se destine à la prêtrise et sans hésiter, on sollicite les parents pour lui permettre de poursuivre ses études à Rome; on ne parvient pas à les décider.
Arthur est choisi par le diocèse pour entreprendre les études de Philosophie à Louvain. Fondé en 1892, par Désiré MERCIER, le futur Cardinal, ce séminaire est dirigé avec une ferveur communicative par le fondateur lui-même. Arthur Degrève y trouvera l’essentiel de la formation spirituelle que l’on reverra durant son directorat au Collège Sainte Gertrude à Nivelles. Son premier contact avec Désiré Mercier l’imprègne de la doctrine spirituelle exposée dans le livre Ames séminaristes, distillé chaque dimanche soir, dans une conférence d’une heure.
Ce livre imprimé en 1907, Arthur le connaissait par la parole enflammée du Président: c’est, avec le petit règlement, la charte du Léon XIII. Ce séminaire, fondé par le Pape Léon XIII, reçut toute sa sève de la piété du futur Cardinal.
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