Arrivée des Grenadiers à Nivelles, le 26 août 1888.

Ils sont enfin arrivés, ces fameux Grenadiers que tout le beau sexe nivellois attendait avec impatience. C’est samedi dernier qu’ils ont fait, dans notre ville, leur entrée triomphale.
Dès le matin — ici, l’on fait tout au dernier moment -, les agents de police en grande tenue allaient de porte en porte prier les habitants d’arborer, afin de faire à cette fraction d’un
de nos plus beaux régiments, une réception convenable.
Malgré ce pressant appel, les drapeaux étaient rares ; nous en avons compté quatre dans la rue de Namur, six sur la grand’place et un dans l’impasse Comptoir.
Par suite d’une interprétation erronée de la dépêche annonçant l’heure d’arrivée des Grenadiers, la Société royale des Amis de la Concorde s’était rendue dès dix heures à la gare.
C’est alors seulement que l’on s’aperçut de la méprise : on avait pris l’heure de départ de Bruxelles pour l’heure d’arrivée dans notre ville, de sorte que les musiciens n’eurent d’autre
ressource que d’aller dans les cafés voisins vider cinq ou six pintes.

Cette réception avait mis tout le monde sur pied. À onze heures, il y avait foule aux environs de la gare : les couturières avaient quitté leurs ateliers, les peintres leurs échafaudages, les employés leurs bureaux ; c’était le chômage général !
Une fraction du Conseil communal arrive bientôt, conduite par M. le Bourgmestre en tenue officielle. Elle est reçue dans les salons de M. le chef de station.

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