Funérailles de l’abbé Lehmann.

On sifflé pour le rassemblement.
Les benjas sont en uniforme.
Mettez bien vos pieds plats, Monique Dalloz est là.
Les drapeaux sont hissés.
Le mot d’ordre du jour, c’est l’action de grâce ; le mot d’ordre est de dire un grand merci pour le cadeau d’une longue vie, une vie de service et de fidélité aux traditions.

Une longue vie qui commence dans la tourmente, pendant la guerre 14-18. Une longue vie qui commence tout de suite par un partage, une connivence avec une petite sœur jumelle, espiègle et complice des premières bêtises.

Fils de militaire, il rêvait d’être médecin colonial. C’est sa sœur qui est partie loin. Il a pris l’habit… pas l’habit de moine, mais celui de l’artisan pacifique, celui du prêtre de chez nous,
prêtre au Brabant Wallon. Il a été ordonné en 41, pendant la guerre.

Servir l’Eglise et la Patrie: voilà son engagement, sa promesse.
Arrivé comme vicaire – le petit vicaire – à Nivelles en 1947, il n’a pas fallu longtemps pour qu’il redynamise les jeunes traumatisés par la guerre. C’est à cette époque que naquit le Cojité, ancêtre de l’actuel Rif Tout Dju.

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