La plaine d’aviation de Nivelles au centre de pâturages et de glanages. 40-45

Mai 1940
Mes parents n’étaient pas des mieux nantis. Durant les quatre mois d’exode, la maison familiale avait néanmoins été pillée. Des vitres à remplacer: on avait fixé un croisillon à la fenêtre du trottoir. Mon père – un ex-petit indépendant – dut se résoudre à accepter de travailler à la réhabilitation de la ville par le biais de la démolition des bâtiments irrécupérables. Une trouvaille était-elle faite dans les décombres qu’un délégué communal venait noter l’objet
exhumé et l’endroit. Pauvres gens !

En septembre, faute de moyens et sans plus aucune provision, mon père m’entraina, à divers moments perdus, au « rabat de patates ». C’était déjà cela, mais sans outils, comment fait-on ?
Il fallut bien que l’hiver se passe.
Encore ? Heureusement, il y avait le le service « Ravitaillement» avec ses timbres. Beaucoup de « poisson » atterrissait chez nous, car ce n’était pas bien venu partout ; donc, le poissonnier
en avait trop et liquidait les surplus à petit prix …

Vint 1941.

……..


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