Le » Bon Dieu qui Croque «

Lorsque mon grand-père, Léopold Spruyt (le p’tit Paul du sentier des Saules), résidant dans les fonds à Bois-Seigneur Isaac (n’est-ce pas joli ?) apprit, en 1925, que mon père Émile allait devenir son gendre, il lui confia une tâche qu’il allait mener à bien pendant près de 35 ans. Mon père était non seulement peintre, mais en outre, m’a-t-on assuré, un fin lettreur, ce qui lui valut, en 1944, quelques soucis et certains refroidissements en trafiquant, à La Croyère (La Louvière), des indications sur des wagons de marchandises.
Il s’agissait de l’entretien de la chapelle du Bon Dieu Qui Croque, située sur le chemin campagnard du château de la Tournette (venant donc des fonds de Bois-Segneur-Isaac), en haut de la pente vers Baudémont où habitait la fille aînée de mon grand-père.
L’approche se faisait au tram par le Laid Patard et la ferme Durant, ou par Montifaut. Pas de possibilité directe vers Nivelles. À pied, il fallait suivre le chemin Saint-Pierre, avec le moulin de Jules et Marie Nicaise (le parrain de ma mère), les chapelles Saint-Pierre-à Broquettes et Notre-Dame des Sept Douleurs, le Christ de Montifaut, sa source et un sentier à travers les champs de blé fleurant bon la campagne, surtout sous le soleil d’été car l’entretien de cette chapelle se faisait naturellement à ce moment précis de l’année : le voyage avec pots de peinture et autre matériel s’en trouvait facilité. Heureusement, mon père possédait un double de la clef du cadenas que lui avait confié le chanoine Mary, doyen de la Collégiale de Nivelles,
et que son successeur, l’abbé Huyberechts, lui avait permis de conserver.

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