Sainte Ragenuphle ou Reinofle… mais qui est-elle donc ?
Auteur : DEMULDER Charles
Partir à la découverte d’une région ou même d’un village préalablement repéré pour ses caractéristiques sortant de l’ordinaire, voilà qui est toujours apprécié pour s’assurer d’une journée au moins bonne et enrichissante quand ce n’est pas. le pied comme on dit de nos jours. Or, Charles Demulder nous convie, de façon inattendue il est vrai, à visiter le coquet village d’Incourt, patrie d’une sainte parente — cousine très exactement — de notre Gertrude… Mais laissons la parole, ou plutôt la plume, à notre Feluysien d’adoption.
C’est ici, à Incourt, dans le Brabant wallon, village dépendant du canton de Jodoigne, que nous ferons la connaissance de sainte Ragenuphle. Elle y est née aux alentours de 643, et prit nom de Ragenuphle, ou Réginulphe selon d’autres sources ; c’est donc sans conteste une Mérovingienne, de trèshaute extraction comme nous l’allons voir, son père, Adon, étant un membre remarqué du Palais mérovingien du lieu
(cf. Avoncourt.….). Le charmant village d’Incourt est limitrophe d’Opprebais, de Longueville, de Roux-Miroir, de Dongelberg et de Glimes, cette dernière commune bien connue pour son tumulus.
On comptait, à Incourt, en 1374, 56 ménages, 91 maisons ; en 1709, 119 habitants ; en 1784, 320 habitants, dont 64 hommes adultes (dont un prêtre), 69 femmes adultes, 93 garçons et 95 filles. Plus particulièrement, des deux hameaux associés, celui de Brombais rassemblait, pour sa part, 27 maisons, alors que l’autre, celui de Longpré, en comptait 31. Souvenir encore actuel : un lieudit de Brombais s’appelle fièrement « Tiène sainte Rainofle », et l’on a tendance à croire que la ferme de Beaumont, aujourd’hui « assise » au sommet de la colline, est en fait édifiée sur l’emplacement de l’ancienne demeure parentale.
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