L’école normale catholique du BW et l’Europe de 1992.

Une prise de conscience culturelle – un projet éducatif

Après une histoire agitée qui a morcelé son territoire en de nombreux espaces nationaux frileusement repliés sur eux-mêmes, en de multiples nations anémiées par des attitudes de méfiance ou d’agressivité, l’Europe nourrit la forte ambition de réaliser un grand marché intérieur unique pour la fin de 1992.

Les premières étapes de ce projet ont été menées avec un réel succès : dans les 20 dernières années, le Produit Intérieur Brut de la Communauté doublait alors que celui des USA augmentait de 75 % ; la production industrielle de la Communauté triplait dans le même temps où celle des USA était multipliée par 2. L’Europe Economique connaît une franche réussite ; dans les domaines financiers, sociaux, politiques, l’Europe a réalisé de grands progrès.

Mais, dit Fernand Braudel, « une conscience européenne peut-elle se construire seulement avec des chiffres » ?

Et Jacques Delors, président de la Commission des Communautés Européennes, après avoir chiffré le coût de la non-Europe à une perte annuelle de 220 milliards d’Ecu pour I ‘économie communautaire, indique qu’il nous incombera, dès avant 1993 « de donner plus de chair à cette Communauté, et pourquoi pas, un supplément d’âme».

La dimension culturelle devra donc être le ciment de toutes les composantes de l’Europe sans frontières ; une prise de conscience claire de l’identité culturelle de l’Europe doit se construire dans le respect des diversités et richesses nationales et régionales.

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