Nivelles, ta langue fout le camp ! [Interview de Willy Chaufoureau]

Quand on parle de « patrimoine » culturel , on pense aussitôt à l ‘architecture, la peinture ou la sculpture. Plus rarement, pense-t-on à la littérature ou la musique. Mais c’est oublier qu’il existe un patrimoine quotidien, celui de la langue parlée, langue que nous ont transmise les générations antérieures, faite d’expressions, de locutions voire d’onomatopées.

Or, cette langue, parce qu’elle n’a pas été fixée par l’écrit – support de la mémoire occidentale – est en voie d’extinction et il semble illusoire de se mobiliser pour la sauvegarder. Cette langue, c’est le wallon. Oh, pas n’importe lequel , certes ! mais le wallon de Nivelles, ce wallon dont on trouve dans la langue française qu’on parle – ou qu’on s’efforce de parler – dans notre cité, des traces encore bien présentes mais qui progressivement s’étiolent. S’il semble de bon ton de se battre pour sauver de vieilles pierres, tenter de préserver la langue du terroir de l’oubli apparaît bien incongru.

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