Confrérîye Dèl Târte al Djote
En introduction à la remise des labels 2023
Auteur : CHANTRAINE Pierre
Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, la plupart des Chevaliers se réunissent chaque mois dans l’une des cinq Commanderies instituées au sein de la Confrérîye. Inlassablement, les Chevaliers tastent, toujours à l’aveugle, le produit de chaque fabricant ou revendeur de la place de Nivelles. Ils font, tous, l’objet d’un examen minutieux à chaque moment de l’année. Les cotes sont établies pour tous selon les mêmes règles et selon les mêmes critères.
C’est Georges WILLAME, cet auteur bien connu des Nivellois, auteur d’«El Roûze», qui écrit :
« Je trouve à me régaler d’une tarte al djote, un plaisir de gourmet frugal, mais quand on me l’apporte, sortant frémissante du four et pailletée de jaune doré, je pense à la gloire de l’ancienne bètchéye de Nivelles, préparée en tarte, si renommée qu’on en présenta six à la reine Éléonore d’Autriche, arrivée à Bruxelles en octobre 1544 et que la ville en offrait quelques douzaines, chaque année, au Chancelier du Brabant ».
Selon un jugement arbitral de l’abbesse Helwilde de Jauche du 2 février 1218 qui règle la forme, la dimension et surtout la composition : les “placentae” ou galettes devaient être de bon fromage, d’œufs de sel, de lait et de beurre frit. Il devait y avoir : oignons et persil hachés menus.
Ainsi, près de huit siècles après le jugement de leur «aïeule» les Chevaliers de la Confrérîye restent les véritables cerbères de ce patrimoine gastronomique.
Pendant toute l’année, la rigueur est la règle, cinq Commanderies ont la charge de surveiller le produit sous la supervision du Grand Commandeur commis à la chose, Michel HUME.
De janvier 2022 à décembre 2022, 47 séances de tastes ont été organisées, 279 tartes ont été, à l’aveugle, pesées, regardées, senties à froid et à chaud.
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