Almanach de Nivelles 1999 : Jeux et Jouets d’Autrefois.

La première poupée doit être née dans les bras d’une des premières filles : un bout de bois habillé d’un chiffon, une pierre oblongue vêtue d’une feuille. De l’aube des temps historiques à nos jours, les poupées sont aussi de partout. Figurines égyptiennes, statuettes Carajas de la jungle amazonienne, effigies en paille de Tombouctou, moulages en plâtre de nos régions sont autant de formes d’un même rêve.
Vouloir en tracer les vies parallèles serait une gageure, de même que de reprendre ici l’histoire de tous les jeux et jouets dont certains sont connus depuis la plus haute antiquité. II nous faut donc cloisonner le sujet dans l’espace et dans le temps, mais aussi le rétrécir à quelques thèmes.

Un document appartenant aux Archives Générales du Royaume et daté de 1767 va déterminer notre choix . Ce registre, manuscrit, est intéressant à plus d’un titre.
Il nous livre, entre autres choses, un relevé méticuleux de toutes les merceries de Bruxelles et un inventaire complet des marchandises qu’on y trouve. Si la dénomination de ces magasins ainsi que leur emplacement ne nous concernent pas directement, la liste des objets vendus, par contre, nous intéresse au plus haut point. Il est en effet évident que ce qui se vendait à Nivelles ou ailleurs en Brabant, ne pouvait être différent de ce qui était offert à Bruxelles.

Il faut aussi se rappeler qu’à l’époque, les merciers vendent des choses très hetéroclites : non seulement ce que nous qualifions aujourd’hui d’articles de mercerie, mais aussi des boîtes, parfums, lunettes, verres, montres, savon et objets de ménage. Henne et Wauters, dans leur “Histoire de la ville de Bruxelles”, disent
due “le privilège qu’avaient les merciers de vendre une foule de denrées et d’objets confectionnés : des épiceries, du vin doux de toute espèce, tel que l’hypocras, la malvoisie etc…, des merceries, des poteries, des arcs, des coffres, des ouvrages en osier, des objets façonnés au tour, du papier. des verroteries, des joujoux etc…maintient toujours ce métier dans un état florissant” .

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