Baudémont – Un hameau, un château et la guerre

Baudémont est un hameau bucolique situé sur le territoire d’Ittre, juste à la limite de Nivelles.
En quittant notre ville par la rue du mont saint Roch, il suffit de suivre le chemin de Baudémont pendant 4 km, parcourant la campagne Nivelloise, longeant le bois du Saint-Sépulcre et traversant le domaine du château de la Tournette, pour déboucher sur le hameau. On l’appelle parfois « le petit hameau » …….

L’origine du château remonte à 1615. A cette époque, c’était une gentilhommière située sur le sommet oriental de la vallée. Sous l’empire napoléonien, elle devint la propriété d’un banquier
français qui la revendit après la bataille de Waterloo. Jean-Baptiste ‘t Serstevens l’acheta. 70 ans plus tard, en 1885, ses enfants firent construire le château, tout en gardant une partie de
l’ancienne gentilhommière

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Pendant la seconde guerre mondiale, les réseaux de résistance se développèrent à Nivelles.
John de Lichtervelde n’hésita pas à leur apporter son aide. Ses fils Gaston et Georges participèrent
aux activités des résistants par la distribution de tracts et de journaux clandestins. Le château fut
perquisitionné par les Allemands en mars 1942.

En 1943, les alliés intensifièrent les parachutages d’armes en préparation du futur débarquement. Un parachutage fut préparé par les résistants nivellois le 20 octobre 1943. André Delestienne, organisateur de l’opération, choisit un site proche de Baudémont, au lieu-dit « la chapelle du Bon dieu qui croque».

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Le 3 décembre 1943, une camionnette se présenta au château pour emporter les armes et les livrer à la résistance, mais étant trop petite, elle laissa quatre bazookas sur place. Deux jours plus tard, le 5 décembre 1943, des dizaines d’Allemands envahirent la propriété et découvrirent les bazookas. Un membre de l’Armée Secrète avait parlé sous la torture.

John de Lichtervelde et ses deux fils aînés Gaston et Georges furent emmenés et internés à Saint-Gilles. Le fils cadet, Etienne, était au collège et échappa aux arrestations. John, Gaston et Georges furent condamnés à mort le 30 avril 1944.

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