C’était Nivelles, essai de reconstitution de la vie locale sous l’occupation.
Auteur : GENTY Louis
Franz Dewandelaer est incontestablement l’animateur les plus remuant que Nivelles ait jamais compté. Depuis l’âge de 17 ans, il ne cesse de produire poèmes, contes, jeux parlés, comédies, chansons et revues. Mobilisé en 1940, il est fait captif et se retrouve dans un stalag. Il y écrit un certain nombre d’œuvres littéraires qu’il signe du pseudonyme de José Christus.
Mais Franz est malade. Au point que sur avis des médecins allemands, il est libéré et se retrouve parmi les Aclots. Il n’a que 33 ans et, en dépit du mal qui aura raison de lui neuf ans plus tard, il a conservé intact son sûr esprit d’initiative. A peine de retour, il lance des spectacles de théâtre musical. Pour ce, il mobilise tout ce que Nivelles recèle comme jeunes acteurs, sollicite les académies de danse de Marinette Meunier et Yvette Lowie, l’orchestre de jazz de Jacques Gondry, le compositeur Octave Grillaert et le violoniste Paul Lermigneau. Ce dernier réunit une vingtaine de musiciens de Nivelles et des alentours. Rapidement, Franz Dewandelaer peut annoncer la fondation du théâtre wallon nivellois, identifié sous le signe de T.W.N.
La première représentation est jouée deux fois : les 25 février et 4 mars. Elle comporte un hommage à l’auteur dialectal nivellois Emmanuel Desprets (1856-1938), avec, en première partie, la pièce en un acte «EI galant strapé», ainsi que la pièce gaie «ln daîné à l’esposition» dont, paraît-il, la mille-cinq-centième représentation remonte déjà à l’année 1923.
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