D’une crèche à l’autre.

Bethléem. Nativité. Crèche. Trois mots dont le lien qui les unit est si étroit qu’on peut presque les considérer comme des synonymes ou, du moins, les faire entrer dans un même concept. Sans doute, les puristes de la langue et les auteurs de dictionnaires ne me suivront- ils pas. C’est vrai : une chose n’est que ce qu’elle est, enfermée dans une définition finement rédigée, mais parfois un peu étriquée. L’imagination, quant à elle, a tôt fait de jeter des ponts entre des éléments de la langue qui lui rappellent un même événement.

Par un coup d’œil rapide sur notre folklore, on voit qu’à Verviers étaient montées, dans différents quartiers de la ville, de curieuses représentations d’un spectacle apparenté aux marionnettes. Les Verviétois appelaient ces constructions des “Bethléem” qui n’étaient édifiées qu’à la période de Noël pour une représentation des divers épisodes de la Nativité.
Mais ces différentes scènes ne se déroulaient pas dans un même théâtre, comme on le pratique classiquement pour les marionnettes. Elles étaient placées sur une estrade, les unes à côté des autres et, dans chacun de ces décors, les personnages pouvaient aller et venir dans des rainures pratiquées à cet effet. Parmi cette suite, figurait, bien évidemment, la “Crèche”, représentation populaire d’une Nativité dont seul, l’imaginaire est responsable.


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