Emile François n’est plus.

Émile François nous a quittés au cours des vacances d’été. Il était au milieu de sa 94° année.
C’est un musicien qui compte parmi les plus agissants que l’on ait connus à Nivelles, tant par ses exécutions que par ses enseignements. Il fut le derniers des pharistes. Né dans une famille ouvrière, il a fréquenté tôt notre académie de musique, dans la classe d’Albert Grillaert, le père du compositeur.
Albert Grillaert, qui dirigeait la fanfare du parti libéral, a mis tout de suite Émile dans cette formation. Des photos montrent le gamin en culottes courtes, un bugle à la main, en 1920. Émile est encouragé ; il rejoint l’harmonie de la Maison du Peuple. Une promotion nouvelle l’attend : le voici engagé dans l’orchestre des
« Pharistes », musiciens qui, le dimanche, agrémentaient les séances du cinéma — encore muet — « Le Phare ». L’orchestre des pharistes a été dissout au début des années trente, avec l’arrivée du cinéma sonore.

À ce stade, il est déjà permis de s’étonner agréablement : en 2003, Nivelles comptait encore un musicien déjà actif entre 1920 et 1930. Quatre-vingts ans après !

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