Henri de Régnier et Nivelles
Auteur :
Il Y a cinquante ans que mourait à Paris Henri de Régnier, ce charmant écrivain né à Honfleur en 1864 et entré à l’Académie française en 1912. Saviez-vous qu‘ il avait des attaches nivelloises ?
L’écriture de Régnier est élégante. Elle ne sent jamais la fatigue. La nostalgie des grands siècles imprègne ses romans. Ses vers sont parfaits, exquis. Ce sont des vers libérés. Mallarmé est son maître. Et aussi José Maria de Heredia. Ce dernier était aussi son beau-père, Henri de Régnier ayant épousé une de ses trois filles qui prit le pseudonyme de Gérard d’Houville. Romancière, poète, essayiste, critique dramatique du « Figaro » (où Henri de Régnier tenait le feuilleton littéraire), membre de l’Académie Mallarmé, membre du jury du prix Fémina, etc., etc. Gérard d’Houville a connu une fin tragique, octogénaire, le feu s’étant mis à sa robe.
Henri de Régnier passait pour indifférent à ses proches. Il paraissait hautain et froid. Peut-être était-ce dû au port du monocle qui rend les visages impassibles ? Mais il avait du coeur et il cultivait l’amitié. Très discret, il ne faisait pas étalage de ses qualités.
Voici comment Paul Léautaud nous le dépeint . Rien, à le voir, de l’homme de lettres. Tout un ensemble courtois, discret, indulgent et fin. Comme on disait au temps qu’il s’est plus à dépeindre dans la plupart de ses romans, on sent tout de suite « qu‘il est né »
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