Jean de Nivelles, une autre piste…

Dans le numéro 456 de votre revue favorite, j’ai, de manière complice, donné le feu vert à un article tentant d’expliquer, par le recours à des interprétations jusqu’à présent peu usitées parce que marginales aux dires des spécialistes, la signification plus terre-a-terre du petit singe de Mons. Et je posais la question, en fin de chapeau : « Bientôt au tour de ce bon vieux Jean de Nivelles ? »
Eh bien, nous y voilà, et ce qui suit devrait servir d’introduction à un énorme développement d’ordre historique à propos de notre «Jean de Nivelles», personnage aclot omniprésent qui ne fait qu’intriguer de plus en plus les citoyens de la capitale du Roman Païs.
Date prévue de sortie : milieu 2007 sous forme d’un numéro spécial. Attaquons maintenant le hors-d’oeuvre.

Depuis toujours, la question se pose de savoir qui, véritablement, était Jean de Nivelles. Aucune explication satisfaisante n’a jamais pu être trouvée et ce, pour la simple raison qu’en réalité, aucune personne vivante n’a jamais porté ce nom. La clé du mystère est pourtant devant les yeux de tous depuis des siècles ; elle est constituée par le jaquemart fixé actuellement à la tour Sud de la collégiale.
Ce jaquemart est une «image parlante» comme il en existait beaucoup au Moyen Age c’est son interprétation qui va nous révéler l’identité du personnage. Mais comment faire «parler»
de telles «images» ?
Pour y parvenir, il faudrait en trouver quelques-unes, dont l’interprétation soit sans équivoque et de là en déduire la méthode à utiliser. De tels exemples sont disponibles, ils sont au moins au nombre de trois à Nivelles.

Premier exemple:
Il existe, dans les réserves du Musée communal de Nivelles, trois corbeaux de pierre datant du 12e siècle et figurant, chacun, le visage d’un personnage couronné. Ce sont les rois
mages. Chacun de ces visages présente une particularité remarquable au niveau de la bouche:

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