John Van Pelt, condamné à mort

,.. J ‘étais repéré depuis longtemps. Mes allées et venues étaient surveillées. Un jour — c’était le 9
décembre 1943 —, je commets l’imprudence de me rendre au bureau. Je me fais arrêter place Madou, à Bruxelles, et l’on m’expédie immédiatement à la Gestapo, avenue Louise, où on m’interroge.
Tortures ?
Non. Interrogatoire plutôt superficiel. Comme je refuse de parler, on m’annonce qu’à Breendonck, on saura me délier la langue… et on m’envoie à Saint-Gilles, puis de là à Breendonck, ou je fais ma  » joyeuse entrée  » le 13.
Porte-bonheur ?
Si l’on peut dire. A Breendonck, c’est pendant trois mois et demi le  » grand secret « .
Cela consiste en quoi ?
Séjour debout. Sans pouvoir rien faire. quatorze heures par jour dans une cellule obscure dont les dimensions sont de 2 m sur 1 m 50. Une planche, collée contre le mur pendant le jour, est libérée du dehors le soir vers 20 heures par le gardien de service. On peut dormir (ou essayer) sur cette planche nue que le geôlier vient relever le lendemain matin, vers 6 heures.
Et comme traitement ?
Battu tous les jours.

……..


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