La Franc-Maçonnerie à Nivelles

La période « opérative » de la maçonnerie, celle des maçons constructeurs, coïncide avec la seconde moitié du Moyen Âge. Cet aspect de la maçonnerie n’a pas affecté la vie nivelloise
car, si les autres « métiers » de la cité ont eu une influence très locale, ceux de la construction ont eu, en général, de par le compagnonnage, une dimension géographique plus large et un esprit corporatiste exempt de revendication sur le plan communal.

Après une période transitoire, s’ouvre l’ère de la maçonnerie dite « spéculative ». On s’accorde à en fixer le début en 1717, date de fondation de la Grande Loge de Londres, dite « mère des loges du monde ».

La Franc-maçonnerie fut condamnée en 1738 par le pape Clément XII en raison, en gros, du « secret maçonnique » et «pour d’autres motifs, justes et raisonnables, de nous connus ». En effet, la société impose à ses membres de garder secret le contenu de ses réunions, chose inadmissible pour l’Eglise (ce secret ne peut cacher que le mal et, pire, le serment en est prêté sur la Bible !). Les « autres motifs » se sont révélés liés à la politique intérieure anglaise. La bulle fulminée par Clément XII sera confirmée en 1751 par Benoît XIV. À ce moment, le secret demeure la seule raison de rejet, le motif caché ayant disparu avec la mort du jacobitisme (*).

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