La ligne de chemin de fer 141 Manage – Wavre (partie IX)

partie IX – Les débuts de son exploitation, 1ère partie

Comment un bourgeois de Nivelles, fidèle lecteur de la « Gazette de Nivelles », très vraisemblablement « promu »
usager de la ligne, a appris, relativement aux diverses facettes de l’exploitation, un tas de choses qui ne vont sûrement pas le laisser indifférent.

LA SECURITE…
L’absence de danger des voyages en chemin de fer fut, à l’époque, un souci majeur des usagers. Que des accidents se produisent était inévitable : le risque zéro n’existe pas et la technique était encore balbutiante. Un accident provoquait des «coups et blessures » traumatisant profondément le public.
Les Nivellois allaient en faire une bien triste expérience, quoique indirecte, alors que la ligne desservant Nivelles était inaugurée depuis moins de cinq années. En voici le récit.

UNE VILLE EN ÉMOI…
Le 31 mai 1858, un lundi, un grave accident survint à Thieu sur la ligne Mons – Manage ; parmi les victimes, des Nivellois…

La « une » bordée de noir, la Gazette relate le tragique événement:
« Le coup terrible, dont un désastre sans exemple en Belgique vient de frapper notre ville entière et particulièrement de nombreuses familles dans les personnes de plusieurs de nos concitoyens, a naturellement dominé pour Nivelles tous les événements de cette semaine, aussi soudaine qu’inattendue, d’un événement imparfaitement connu d’abord dans ses horribles détails!
Quel deuil pour les uns ! Quelle stupeur, quelle désolation chez tous les habitants! Chacun se sentait comme frappé dans les siens ; chacun se lamentait avec ces épouses, ces sœurs éplorées, ou tremblait d’inquiétude avec ces frères, ces enfants, ces parents frappés à la fois doublement, triplement même dans les plus chers objets de leur tendresse.

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