La Porte de Saintes à Nivelles.

Il faut la voir un soir d’hiver dans le brouillard ou sous la neige…. Qui vient de l’Est et pénètre dans la ville
aperçoit de loin, comme un fanal brillant tenu à hauteur des toits par une main invisible, son clocheton ajouré.
Ebloui, le visiteur ralentit, en éprouvant une étrange sensation sous le large portique aux douze bronzes.
Le coeur serré, comme ces voyageurs du XVème siècle qui passaient sous la porte Saint-Maurice avant d’entrer dans la ville close, ils voient s’approcher, une à une, les lanternes des vieilles rues qui font le guet
sur un fantomatique chemin de ronde.
Gens pressés, nous passons par là sans rien voir. L’habitude rend aveugle.
Peu d’entre nous se sont attardés devant les mosaïques représentant les plans des deux villes jumelées.
Quel écolier pourrait reconnaître les six monuments de Nivelles dans les bronzes en bas-reliefs accrochés sur une paroi intérieure du portique ?
À fortiori, saura-t-il un jour quels sont les prestigieux monuments de Charente Maritime qui leur font face ?

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