Le loup au Moyen Age…Mais aujourd’hui ?

 » Les loups sont entrés dans Paris … » chantait naguère Serge Reggiani. Texte magnifique, second degré présent et rappel d’une des plus grandes calamités de notre terrible Moyen Âge. Mais qu’y a-t-il de vraiment vrai dans cette assertion sortie tout droit d’une tradition tant orale qu’écrite ?

INTRODUCTION

Car le loup fait aujourd’hui l’objet de tentatives de réhabilitation et de réintroduction dans nos contrées wallonnes, mais après une série d’initiatives identiques en France.
A l’analyse scientifique poussée du comportement du loup, il n’y a en effet pas meilleur.vecteur d’assainissement des espaces forestiers : liquidation garantie des animaux malades et des charognes, même si on relève quelques « erreurs » .
Si le loup engendre la crainte chez l’Homme, la réciproque est vraie. De temps immémoriaux, les rapports entre eux deux ont pris divers aspects, allant de l’amitié, quelque peu méfiante quand même, car on a affaire a une bête sauvage, à la haine quasi totale menant tout droit à l’extermination de l’un, le loup malfaisant, par l’autre, le chasseur justicier, au nom de pulsions ataviques fortes et récurrentes.

« Homo homini lupus est » [L’homme est un loup pour l’homme] : sentence latine rappelant à chacun la méfiance permanente qu’il doit avoir par rapport à ses congénères, et c’est le loup qui sert de référent !! Même processus et donc mêmes effets dans la longue série de fables et de contes dont on abreuve, de tous temps, génération après génération, les rejetons humains que nous sommes, et avant nous, nos parents, et avant eux…

De fait, la vue d’un de ces loups dans la pleine force de lâge n’est pas rassurante du tout à première vue : les yeux, surtout eux, scintillants, la gueule respectablement garnie de ces crocs que l’on imagine déjà en pleine action de broyage, les babines si facilement retroussées, la vitesse de course impressionnante, la tactique d’encerclement très souvent gagnante lors des évolutions en meute de vingt à trente individus, et puis ces hurlements annonciateurs de l’assaut final, ou alors expression bouleversante d’une peur presque panique, qui sait ?

……….