Le Souvenir d’Arthur Masson
Auteur :MASSON Arthur, CHAUFOUREAU Willy, MONIOTTE Thérèse, MATHOUX Louis et DUCOBU Michel
La chèvre de Monsieur Beguin. (MASSON Arthur)
On vous le dit tout de suite par prudence, l’histoire de la chèvre de M. Beguin n’a rien de commun avec celle de la chèvre de M.Seguin, car vous pourriez croire à une mouture nouvelle et pas très honnête du conte immortel de Daudet. Ce ne serait d’ailleurs pas bien malin non plus, Daudet étant inimitable, et qui se mêlerait d’entrer dans ses sabots de meunier provençal ne parviendrait qu’à boîter et se couvrir de ridicule.
Non, la chèvre de M.Beguin, c’était une bonne chèvre ardennaise, ni blanche, ni noire, mais banalement grise, avec seulement un peu de soie plus claire sous le ventre et une raie sombre courant à fleur d’échine.
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Dialecte dans l’œuvre d’ Arthur Masson. (CHAUFOUREAU Willy)
Apprécier le dialecte dans l’oeuvre d’Arthur Masson, c’est tout d’abord le situer géographiquement. Suivant la vallée du Viroin, traversant la Thiérache, nous voici à Rièzes-lez-Chimay, petit village frontalier de l’extrême botte du Hainaut où naquit Arthur Masson le 22 février 1896.
Ses parents étaient originaires de Mazée, autre village frontalier près de Treignes et à quelques kilomètres de Givet.
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Comment j’en suis arrivée à dessiner » Toine « (MONIOTTE Thérèse)
Depuis l’enfance, je dessine. Les superbes albums « “Nanne” et “Bécassine” faisaient mon ravissement : je rêvais et… tentais d’imiter Henri Morin et Pichon. Certain livre, à la maison, porte les cicatrices plutôt maladroites ef gommées, jusqu’au trou, de mes premiers pas dans l’illustration ! Je couvrais de nombreuses feuilles de mes essais. A l’école primaire, la Soeur me faisait dessiner au tableau : le faucheur, le facteur, les outils de jardinage… et tous mes cadeaux à mes petites cousines et à mes grandes amies seront des croquis
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Rencontre. (MATHOUX Louis)
Soucoupes volintes, soucoupes volintes ! articula Toine. Toudis les mînmes biesseries ! Pourgwê né des soupières plânintes ou des marmites à réaction ? Dji n’ crwè né à tous ces machins-là, mi ! Pourtint ca’n date né d’hier, répliqua son ventripotent cousin T. Déome. Dipuis l’hivier quat’ vingt neûf, gnia plein d’gins in Wallognie qui les ont veuyes. E pas qu’ des biesses ! Gnia des gindarmes ou des pilotes de chass’ parmi eux …
Pour toute réponse, le premier magistrat de Trignolles haussa les épaules. Les deux hommes étaient assis dans le cabaret Piroux, autour d’une bouteille de pèket aux trois quarts vide.
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Un grand Wallon. (DUCOBU Michel)
30 juillet 1970. Dans le petit cimetiëre de Dave, blanc reposoir à l’ombre des nonchalantes collines et des jardins parfumés, une foule émue accompagne Arthur Masson à son ultime demeure. Bien qu’il n’eût point vécu dans notre village, c’est chez nous que le célèbre conteur wallon a été inhumé, dans les flancs de cette terre mosane qu’il avait tant aimée.
Arthur Masson était né a Rièzes-lez-Chimay, le 22 février 1896, dans ce pays rude et sauvage, baigné par l’Eau Noire, et fleurant bon le genêt, la bruyère et le feu de bois. Les gens y étaient simples et bons, comme il s’est plu à les décrire tout au long de son oeuvre, car c’est d’eux qu’il s’agit : le Wallon d’A. Masson est avant tout celui que l’enfant a connu et fréquenté au pays des Rièzes (marais) et des sarts (terrains essartés — défrichés), à la lisière herbeuse et fragile de la
France.
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