Les marchands de » coco « . [Jef Calitche]

Les marchands de “Coco” étaient des personnages pittoresques, bien connus à Bruxelles au siècle dernier. On les voyait circuler, notamment, sur toutes les places de jeu de balle. Un jour, un d’eux, à la finale du Grand Prix du Sablon, s’approcha de la tribune royale et tendit un de ses gobelets au souverain. Léopold II l’accepta et but d’un trait le coco, au plus grand plaisir de la foule. L’astucieux colporteur s’octroya, dés ce jour, sans complexe le label “Fournisseur de la Cour”

JEF CALITCHE
JEF CALITCHE (c’est ainsi que certains Wallons l’appelaient) était un marchand de coco qui arpentait les places et rues de Bruxelles. Son haut-de-forme et les pans de son habit d’allure “aristocratique”, contrastaient avec son long tablier blanc et son volumineux harnachement.
Ce “bac”, véritable “estaminet à la rue” (Herberg op straat), pesait une quinzaine de kilos ! Heureusement, il était supporté par un “boute-cul” que le colporteur posait sur le sol à chaque arrêt .
Cette cantine “4 tourettes” était constituée de trois colonnes à pointe conique (kerkjes). Ces trois récipients contenaient : le breuvage, l’eau à rincer, les verres et les ingrédients nécessaires à la
fabrication du coco. Deux robinets dissimulés sous la manche droite du camelot lui permettaient de rincer le verre du client et le remplir de cette boisson brunâtre, si rafraîchissante en été. Il y a cent ans, on pouvait étancher sa soif pour une “cenne”.

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