Les nivellois à table. [ 50 ans du Rif ]

« Enfant, je croyais en toute innocence que le jambon à l’os était du jambon d’ALOST. Abusé par cette consonance trompeuse, j’apprenais la vie en sillonnant le pays ». Ces paroles ne sont pas de moi, mais d’un écrivain et brillant homme de théâtre, Parisien depuis vingt ans, dont le nom, Rogiers, de son prénom Patrick, trahit une ascendance sinon ménapienne, tout au moins bien belche.
Voici quelques lignes appétissantes, extraites du « Mal du Pays, autobiographie de la Belgique » : « Je faisais
le tour de mon pays à mesure que j’en découvrais les atours, écrit Patrick Rogiers, sachant qu’il y avait
aussi les choux de Bruxelles, le sucre de Tirlemont, le fromage de Herve, la bière de Chimay, les beignets de
Stavelot, les boules de l’Yser, le filet d’Anvers, le coucou de Malines, les babelutes de Furnes, les couques de
Dinant. Une énumération sapide qu’il termine par les spântôles de Thuin et les gaufres et sirop de Liège ».

Mais, mettant point final de : sa topographie culinaire, Rogiers se ravise soudain. Surgit une ultime
réminiscence : « Mais, conclut-il, comment dire la délectation gourmande rien qu’à énoncer… la Tarte al Djote de Nivelles ! ».

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