L’hospice des orphelines de Nivelles
Auteur : LECOCQ Georges
Edition spéciale consacrée à l’hospice des orphelines de Nivelles, créé par testament de l’abbesse de Haynin le 10-11-1623, entre 1796 et 1953
UN MOT AU PREALABLE… [G. Lecocq]
Avoir travaillé 25 années durant au Musée communal peut paraître assez banal en soi. Mais lorsque vous saurez que la magnifique bâtisse sise au 27, rue de Bruxelles, a connu un passé plutôt agité depuis le milieu du XVIIIe siècle…
De fait, ce sont les pères Trinitaires du prieuré d’Orival qui, à leur demande expresse formulée auprès de la gouvernante des Pays-Bas, alors seule autorité en la matière, ont pu récupérer, en 1753, le site de l’église paroissiale Saint- André (1231) alors en cours de démolition pour cause de danger public, et en faire leur refuge en ville. Car il en allait ainsi à l’époque : les campagnes étaient systématiquement parcourues par des bandes de pillards, et le fait d’occuper un complexe isolé, au lieu-dit Orival – aujourd’hui jouxtant le golf de la Tournette, aux confins d’Ittre – n’arrangeait pas les affaires de nos Trinitaires, bien trop occupés à rassembler les divers dons et offrandes à convoyer en Terre Sainte pour contribuer un tant soit peu à la libération des chevaliers chrétiens faits prisonniers lors de diverses expéditions.
La maison est occupée par les religieux dès 1756 semble t- il . Mais l’empereur Joseph Il va mettre fin à cette présence intra muros, comme à celle d’un grand nombre d’autres ordres religieux jugés trop « contemplatifs » et par là inutiles, par sa Haute Majesté Impériale. ………
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