L’Institut Provincial des Arts et Métiers de Nivelles (IPAM) : premiers pas
Auteur : LECOCQ Georges
LE TOUT DEBUT
C’est en fin de XIXe siècle que les provinces ont commencé à affirmer leurs prétentions quant à l’organisation et à la gestion de divers domaines de la vie citoyenne, notamment l’enseignement.
En fait, c’est au sieur Jean-Baptiste DANGONAU, haut fonctionnaire français, originaire d’Auxonne (Franche-Comté), que l’on doit l’impulsion première. En effet, il a été imposé à la ville de Nivelles par la « nouvelle » administration française mise en place à la suite de la victoire décisive de Jourdan à Fleurus en 1794, succès par les armes faisant passer définitivement nos contrées des mains autrichiennes à celles des révolutionnaires français, tout auréolés de leur succès de 1789.
Homme pragmatique et bon connaisseur du fonctionnement de la chose publique, ce qui lui vaudra d’être maintenu au poste de Premier Magistrat (maire, puis burgmeester et enfin bourgmestre) sous les régimes français, hollandais et finalement belge – à Baulers il est vrai – Dangonau va déployer une grande part de sa faconde et de son énergie à l’amélioration du sort de ceux dont il est devenu le concitoyen par la force des choses, mais aussi sur lesquels il exerce d’importantes prérogatives communales.
On lui devra, parmi beaucoup d’initiatives, celle de la mise en place du parc de la Dodaine, … et ce qui nous importe en l’occurrence, celle de la création d’une académie de dessin comprenant une section artistique bien sûr, mais aussi, vers 1824, une section industrielle, cette dernière axée sur les métiers connexes de la construction, en ce compris la conception des plans et leur mise en oeuvre, en gros le travail de l’architecte.
L’année 1841 constitue assurément une date-pivot : l’institution prend officiellement le nom d’Académie de dessin et d’architecture. Cette dernière section, de par sa vocation essentiellement industrielle, servira de solide tremplin à nombre d’architectes bien connus dans la région de Nivelles et au-delà : Coulon, Carlier, Licot…., et de creuset quasi irremplaçable, parce qu’unique, pour une série d’artisans de renom dans le travail du bois et de la pierre, tels Bonnet, …
Dans le but d’au moins maintenir et si possible de développer l’institution, appel sera fait de façon constante à la crème des professeurs dans les diverses matières enseignées, avec succès d’ailleurs. ;
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