Marguerite de Haynin une (autre) grande dame de nivelles
Auteur : FRAITURE Françoise
Chacun(e) en conviendra : le prénom le plus associé à notre ville est celui de Gertrude, porté fièrement par notre collégiale. A juste titre, bien entendu !
Nivelles connut cependant d’autres personnages forts dont il ne reste que (trop) peu de souvenirs, malgré le soin qu’ils prirent de leurs contemporains. Trouverait-on quelque part une ruelle voire une venelle dédiée à Marguerite de Haynin, 47e abbesse de Nivelles ?
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C’est vers le milieu de 1578 que Marguerite fut admise au nombre des chanoinesses de Nivelles. Elle remplissait toutes les conditions nécessaires, dont une des plus essentielles était de présenter quatre générations de noblesse du côté paternel et du côté maternel. En janvier 1580, guerres de religion obligent, la ville tomba aux mains des Calvinistes. L’abbesse, la prévôte et de jeunes chanoinesses, dont Marguerite, furent faites prisonnières et enfermées à l’Amigo, à Bruxelles. Après la reprise de Nivelles par les Catholiques au printemps de la même année, elles furent échangées contre des officiers protestants.
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Le sort des orphelins préoccupa grandement Marguerite. Par testament (10 novembre 1623), elle fonda le premier orphelinat de la ville, appelé alors « Hospice des Orphelins » (le mot « orphelinat » n’est apparu qu’au XIXe siècle) pour accueillir les enfants jusqu’à l’âge de 18 ans. L’intendance des lieux et des enfants fut confiée à Madame Catherine, prévôte (supérieure de la communauté religieuse), et au doyen du Chapitre (assemblée religieuse alors mixte à Nivelles).
L’hospice était établi rue de Mons, à proximité de l’église Saint-Jacques aujourd’hui disparue, mais qui se situait à droite, en montant la rue, à l’emplacement du parking adossé à la rue Seutin. Avant 1940, la porte cochère du bâtiment était encore visible.
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Tombée malade le 30 novembre 1623, Marguerite quitta ce monde le 6 décembre suivant. Ses funérailles furent magnifiques et durèrent quatre jours. Son corps fut inhumé dans une chapelle de la Collégiale, appelée alors chapelle abbatiale
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