Nivelles An Quarante.
Auteur : GENTY Louis
LA SUITE ET CERTAINEMENT PAS LA FIN
Que de réactions, mes amis! Tout un numéro de notre revue ne suffirait pas à les reproduire. Merci à ceux qui m’ont écrit. Merci à ceux – ils sont innombrables – qui m’ont apporté des commentaires verbaux. Cela prouve bien qu’un demi-siècle n’a en rien émoussé les sensibilités et que le vieux fond aclot, avec ce qu’il a d’affectif, d’irraisonné, de viscéral, que ce vieux fond, dis-je, survit avec force. J’ai reçu des lettres qui venaient de Nivelles et de sa région, de la capitale, du pays wallon, du pays flamand, de l’étranger. Et pour ma meilleure surprise, on m’a offert, de plusieurs côtés, des vues encore souvent inédites (plusieurs dizaines!) de Nivelles-la-martyre. Que faire dans l’immédiat? Pas d’hésitation. Voici des lignes empruntées aux messages de mes correspondants; j’y joins
quelques-unes de leurs photos. Pour la suite, je promets aux lecteurs de RIF TOUT DJU un nouveau numéro spécial. Ce sera en mai 1991. La matière est déjà prête. Grâce à eux.
Louis GENTY
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Jean Heyman nous a éclairé au sujet de la photo qui garnit la bas de la page 9. Le sergent-aviateur serait Guy Beckers, bien connu à Nivelles avant 1940 pour son tempérament épicurien. Le personnage a servi dans la Royal Air Force pendant les années de guerre et a continué sa carrière au sein de la compagnie Sobelair. L’intéressé serait toujours en vie actuellement.
Les hangars dont on aperçoit les charpentes tournent le dos à la chaussée de Namur. Ils étaient occupés par nos 3° et 4° escadrilles de chasse. L’avion serait donc un Fiat ou un Fairey-Fairefly.
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Une lectrice d’un village proche de Nivelles nous parle de l’exode.
«Des Nivellois sont partis en France dans un grand char hâlé par cinq chevaux, dites-vous ? Eh bien, chez moi, on avait un petit char et une jument. Nous l’avons attelée, et hue cocotte!
Le hic, c’est que la jument était pleine. Elle a mis bas en cours de route.
Devinez comment nous avons continué l’exode ? Mes parents ont chargé le poulain dans le char. Nous avons
marché derrière. »
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