Nivelles pendant la » bataille » … le témoignage d’Alexandre Cavalier Mercer.

Que s’est il passé a Nivelles pendant les fameuses journées de juin 1815 ? Que pensait le Nivellois des événements et quel fut son comportement ? Quelle était l’atmosphère de la ville ? Le capitaine Mercer nous livre son témoignage dans son journal de la campagne de Waterloo.
Mais qui est donc MERCER ?
C’est un capitaine d’artillerie à cheval de 32 ans qui débarque à Ostende le 13 avril 1815. Il fait partie des troupes anglaises que réclame Wellington, commandant en chef de toutes les forces britanniques et hanovriennes sur le continent. Il est militaire de carrière et comme tous les officiers anglais c’est un volontaire. Dès l’âge de seize ans, il obtient une commission dans l’artillerie royale. Il combat la rébellion en Irlande et en 1808 participe à la bataille de Buenos Aires. Il se retrouve à présent enrôlé dans les troupes du Duc pour combattre l’Aigle qui, en mars, s’est échappé de l’île d’Elbe.
Mercer est aussi un gentleman et un homme cultivé connaissant le français, passant volontiers ses soirées à la lecture. Il sait aussi écrire et c’est en observateur avisé, pour son plaisir personnel, qu’il note toutes ses
impressions, ses remarques sur les pays et régions qu’il traverse. Pendant toute la campagne qu’il entame, d’avril a décembre 1815, il consigne, chaque soir, toute une série de notes sur les scènes et événements qui se déroulent devant lui et ce sans aucune prétention :  » Je n’écris ni de l’Histoire, ni des mémoires pour servir à l’Histoire mais un pur bavardage pour mon propre amusement ».
Après sa mort, son fils publie ses notes en les reprenant sous le titre  » Le Journal de la campagne de Waterloo tenu pendant tout le cours de la campagne de 1815 .” Ce livre qui se lit comme un véritable roman nous laisse le témoignage d’un homme ordinaire conscient de participer a un événement important. Mais pour l’heure, son témoignage nous intéresse particulièrement car il décrit Nivelles et l’atmosphère qui règne dans la ville avant et apres la fameuse bataille de Waterloo.

L’attente des événements
A peine débarqué, le 17 avril, notre capitaine est cantonne a Gand.

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