Peintre des rencontres improbables : Fernand PONCELET

ll est des artistes qui bâtissent une œuvre loin de la foule et du bruit des médias. Fernand Poncelet était de ceux-là. S’il a peint durant toute sa vie, ce n’est que vers la cinquantaine qu’il peut enfin vivre uniquement de son art et quitter un employeur qui lui assurait (c’est le cas de le dire puisque c’était une compagnie d’assurances), une relativement confortable existence tout en lui laissant quelques loisirs pour pratiquer sa passion : la peinture.
C’est dans cette compagnie d’assurance que nous nous sommes côtoyés Fernand Poncelet et moi au sein du service Publicité qu’il dirigeait alors, poste que j’occuperais après son départ de la société en 1972.
L’artiste connaissait bien Nivelles où il a de la famille habitant Monstreux.

Fernand Poncelet voit le jour à Izier (province du Luxembourg), le 5 mars 1919.
Déjà petit enfant, ses jouets préférés sont les crayons de couleur et des ‘couleurs à l’eau’.
« Un jour, feuilletant un almanach, l’enfant s’arrête, fasciné et admiratif, devant une modeste reproduction en noir et blanc de la ‘Tour de Babel’ de Breughel. I! est vrai que, déjà, l’étrange, l’insolite, l’attire : les épouvantails dans les champs, les terres incultes et arides où il y a des pierres et du roc, les maisons en ruines. D’autre part, élevé dans la religion catholique, il est émerveillé par les [vêtements de] cérémonies du culte », écrira Paul Caso, le critique d’art du journal Le Soir (qui est aussi le chroniqueur qui signe ‘Lancelot dans ce même journal). La lumière des bougies fera aussi partie de son univers pictural, car se sont tous ces éléments qui se retrouveront dans ses tableaux, associés parfois en d’improbables combinaisons d’où se dégage un questionnement bien plus profond que l’apparence des choses représentées.

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