Quel public de théâtre ?

Le 16 mai dernier, le Prix BIZZ’art 1988 meilleur spectacle de théâtre professionnel belge d’expression française – a été attribué à la pièce «OUBLIER» de Marie Laberge, dans une mise en scène de Jean-Claude Drouot, présentée par le Théâtre National de Belgique (notamment au Waux-Hall le 23 novembre 1987 voir RIF de décembre 1987). Ce prix fut concrétisé par une toile du peintre Serge De Backer qui est accrochée dans le grand foyer du National.

Le 20 juin dernier, l’Association belge des Journalistes du spectacle a décerné son «Eve de la meilleure comédienne» pour la saison 1987-88 à Marie-Luce Bonfanti qui jouait le rôle du médecin alcoolique dans cette pièce «OUBLIER».

Pour l’attribution du Prix BIZZ’art 1988, le Jury, composé de spécialistes, prit en considération une trentaine de pièces dont cinq furent retenues pour la délibération finale. Sur ces cinq pièces, il y en avait trois du Théâtre National de Belgique : (OUBLIER)), «WOYZECK» et «LA PRINCESSE MALEINE». Cette sélection provoqua, dans le monde théâtral belge, des réactions épidermiques qui, faut-il le préciser, n’entamèrent pas la sérénité du Jury. D’autant qu’elles étaient surtout suscitées par la personnalité du directeur du National, Jean-Claude Drouot. Lors de la remise du Prix, qui eut lieu en la salle de l’Orangerie du Botanique remplie à ras bords, Jean-Claude Drouot, dans son remerciement, déclara que «la qualité reconnue de son travail de la scène lui donnait la force de poursuivre sereinement la tâche qu’il avait à accomplir». Dans son interview accordée à Fabienne Govaerts (1), Jean-Claude Drouot précisa ce qu’il entendait par « sereinement ».

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