Si nous donnions enfin … la palme à la paume
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Le roi des Anciens Jeux, un jeu de Roi!
Lorsqu’en 1046, l’évêque de Liège, Wason, consacre la collégiale de Nivelles, en présence d’Henri II L’ empereur du Saint-Empire, le jeu de paume a déjà chez nous ses fervents. Ce même Henri III, cinq ans auparavant, s’était exclamé: ”’Nivellors ! Race féroce et dure de cervelle, animés d’une rage intolérable à cause du voisinage des indomptables Français…”’ Avait-il assisté à une partie de paume trop agitée avant de proférer un tel jugement ? Ce n’est pas impossible.
Toujours est-il qu’en France, à cette époque, le jeu de paume échauffe tellement les esprits qu’il faut édicter des lois pour réprimer l’enthousiasme que ce sport déchaîne.
En 1316, Louis X, dit le Hutin càd le querelleur (en wallon, hustiner : maltraiter…) meurt à 27 ans, des suites d’un refroidissement après une partie acharnée. Le chroniqueur Geoffroi de Paris relate l’événement de façon plus spirituelle qu’apitoyée.
Il avait joué à un jeu qu’il savait.
« A la paume.
Si but trop froid et se boua.
Là, il perdit plumes et pennes.
Autrement dit: il trépassa. »
Le 15 décembre 1594, Henri de Navarre, le lendemain de son entrée à Paris, s’empresse de courir au Jeu de la sphère paumer la balle. Sans protocole! à en juger par ce qui suit:
”’Il était tout en chemise, encore était-elle déchirée sur le dos, et il avait des chaussures grises, qu’on appelle à jambes de chien. Le 27 octobre, le roi avait gagné quatre cents écus à la paume’’.
Le Vert Galand n’avait pas son pareil pour attirer la sympathie populaire et…
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