Trois voyages chez les Indiens d’Amérique du Sud. (partie 2)

Au début du mois d’août de 1948, je me trouvais à Rio de Janeiro pour négocier la vente au Musée National, d’une collection d’objets récoltés durant un voyage chez les indiens Karaja du fleuve Araguaya. Je reçus alors une lettre émanant de missionnaires italiens sollicitant mes services de ”’sertanista”” (spécialiste du contact avec les tribus isolées) dans le but d’explorer la région du Maranhâo occupée par la tribu des URUBU, qui dépendaient de la juridiction de leur vicariat apostolique.

A cet effet, je m’embarquai le 31 août sur le paquebot Rodriguez Alves” du Lloyd brésilien. Après de brèves escales à Vitoria, Bahia, Recife, Natal et Fortaleza, nous arrivions le 11 septembre en rade de Sâo-Luis, capitale de l’Etat du Maranhâo. Vu qu’il n’y avait pas de quai pour accoster, une vedette est venue chercher ceux qui désiraient débarquer. À cette époque, le port de Sâo Luis, fondé en 1612 par des Français, comptait 80.000
habitants; il en compte plus de 500.000 actuellement. La ville présentait un aspect décadent, sale et décrépit. L’herbe poussait sur toutes les places publiques et les vautours urubus collaboraient activement au nettoyage des ordures. Par bonheur, il existait un hôtel excellent, un seul, où je trouvai nourriture abondante et logement avec eau courante et salle de bain. Un jeune homme, futur séminariste, vint me chercher afin de combiner le
voyage jusqu’à la petite ville de Pinheiro, siège de la Mission des Pères italiens.

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