Un témoignage inédit de la journée du dimanche 3 septembre 1944 à Nivelles : La fuite des Allemands
Auteur : Philippe Sanspoux
Le dimanche 3 septembre 1944, Nivelles n’est pas encore libérée. Elle le sera le lendemain et le surlendemain. Septante-cinq ans plus tard, l’arrière-petit-fils du docteur Lavand’homme dont nous avons évoqué le souvenir récemment retrouve dans ses archives une lettre de son arrière grand-père qui professait encore à Nivelles ce jour-là. Il écrit à son épouse – qu’il appelle « maman » – qui se trouve à Bruxelles déjà libérée.
Ces quelques mots écrits sur des papiers d’ordonnance à en-tête font office de témoignage important et complètent ceux qui ont été publiés antérieurement dans notre revue sur les journées de la Libération.
Le docteur Lavand’Homme évoque les journées des samedi et dimanche 2 et 3 septembre 1944.
Samedi 2 septembre
– On se bat à Nivelles ainsi que la nuit de samedi à dimanche et dimanche
–L’armée Blanche commence à tirer le matin
– On empêche le docteur de passer pour soigner la servante des Brûlés qui avait reçu une balle dans la colonne vertébrale
Le témoignage du docteur Camille Lavand’homme
« Dimanche (3 septembre 1944)
Ma chère Maman (son épouse), Alors que Bruxelles était déjà libérée, on se battait hier après-midi, dans la nuit et ce matin à Nivelles. L’armée Blanche a commencé son action hier matin : elle tirait de l’église et d’un immeuble de la rue Sainte-Anne. Les Allemands ripostaient de l’école à côté de la maison (rue Seutin) et d’ailleurs. Encore 5 à 6 civils tués – beaucoup de blessés –, des Allemands tués, …
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