La vie nivelloise en 1941

C’est une année de transition entre les irréparables meurtrissures de mai 40 et les années dures que seront 1942 et 43. Les ouvriers communaux achèvent la démolition des pans de murs. L’enlèvement des décombres se fera peu à peu. Tout sera utilisé pour l’empierrement des chemins de campagne. En 1941, on réalise qu’il faut lutter pour survivre. L’activité des gens est orientée vers la satisfaction des besoins primaires : se nourrir, se vêtir, se loger, se chauffer. Hors cela, on s’ingénie à soulager les misères. Et aussi à se distraire.

L’an 41 est encore paisible. La collaboration avec l’occupant s’organise graduellement. Les mouvements de résistance jettent les bases de leur action future. Nos concitoyens Achille Heuchamps, Roger Braibant et Jacques Pécriaux en font déjà partie. Nous ne sommes pas, ou peu en tout cas, à l’époque de la diffusion des tracts anti-allemands, des sabotages, de l’embauche pour le volontariat outre-Rhin, des réquisitions et de l’enrôlement forcé à la Wehrbestelle, des brutalités à la Gestapo, des dénonciations, du recrutement en faveur des bataillons rexistes.
Que nous sachions, cette année n’a connu ni prises d’otages, ni rafles, ni représailles, ni déportations, ni fusillades. Par contre, les communiqués de l’administration communale, comme ceux des autorités allemandes, laissent prévoir qu’on peut s’attendre à des bombardements aériens en provenance des Alliés. Des détails encore : une femme de ménage, en 1941, gagne 2 F 50 par heure de travail. Et une dactylo dite capable est rémunérée au taux de F. 144 par mois. Enumérons maintenant quelques faits de la vie locale en 1941.

1 janvier

La populatioin nivelloise comprend 12.372 habitants, soit 527 de moins que l’année précédente.

30 janvier

Par ordre du commandant allemand, la retraite est fixée à 21 heures. Interdiction de se trouver sur la voie publique après cette heure.

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