Les errants

Joseph COPPENS, dans sa brochure de 1964, parle de nos concitoyens (ce sont les plus nombreux) qui ont fui Nivelles en flammes. Ils sont partis comme des nomades et ont connu les pires misères.
Hélas, un certain nombre n’ont pas pu les raconter, leurs misères.
Ils ne sont pas revenus de l’exode.

Nos évacués, hommes, femmes, enfants, cheminaient misérablement et étaient à la merci de l’aviation allemande, maitresse du ciel, qui s’en donnait à coeur joie, semant la panique partout. Ils espéraient pouvoir trouver un refuge sûr en France, mais le danger les pourchassait d’étape en étape, leur faisant découvrir des maisons en feu, des civils et des soldats tués ou blessés, des enfants tués dans leur voiturette et abandonnés par leurs parents affolés, des gens ayant perdu la raison. On passa les nuits dans des maisons abandonnées, des granges, des fossés même, souffrant d’angoisse, de faim, de soif.
«L’homme est un loup pour l’homme»a dit quelqu’un. Ce fut pitoyablement vrai dans bien des cas, tant la confusion était extrême, tant était âpre la lutte pour l’existence. On eut à déplorer le décès, sur les routes de l’exode, de nombreux concitoyens :

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