Les Guillemins.

extrait du journal  » l’Aclot  » des 03 et 10 mars 1889.

Dans nos éphémérides, nous avons rappelé dernièrement la vente du couvent des Guillemins sous la Révolution française. Nous croyons intéressant de publier un article que La Chronique de l’arrondissement de Nivelles du 6 février 1848 consacre à cette corporation religieuse:
« Deux religieux de l’ordre de St Guillaume, nommés Julien et Wautier, obtinrent en 1269, d’un bourgeois de Nivelles, la donation d’une maison pour en faire un couvent. Cette maison,
pense-t-on, était située, à proximité de la rue de Soignies.

Mais l’Abbesse Elisabeth de Brugelette et le Chapitre s’opposèrent d’abord à l’établissement de cet ordre, par le motif qu’il y avait déjà trop de couvents dans l’intérieur de la ville ; qu’ils devaient finir par se faire réciproquement du tort et par nuire aux paroisses ; qu’en outre chaque communauté religieuse étant exempte de toute espèce d’imposition, même de logements militaires fréquents à cette époque, on aggravait les charges des autres habitants en augmentant le nombre de ces maisons dans l’intérieur de la cité.
Enfin, après une année passée en requêtes, en pourparlers, en démarches, les Guillemins obtinrent l’autorisation de fixer leur résidence dans la maison dont on leur avait fait don. Ils
sy établirent en 1270, après avoir préalablement accepté les conditions imposées par l’Abbesse et le Chapitre. Ils s’obligèrent, pour eux et leurs successeurs à perpétuité, à ne jamais contrevenir aux coutumes, ordonnances et statuts du Chapitre, à ne lui jamais préjudicier en rien que ce soit ; à ne jamais faire de processions dans la ville, sans avoir demandé et obtenu la permission ; et en cas de demande de sépulture dans leur église, à ne jamais lever le corps du défunt avant que la paroisse, dont le défunt ressortait, n’eût fait les obsèques et reçu ses droits ».

……….