Souvenir de Captivité…

Le 20ème anniversaire de la libération des camps nous replonge dans les souvenirs, bons et mauvais, des stalags. les mauvais sont oubliés et les bons sont devenus meilleurs. comme le vin, ils bonifient avec les années.

Chaque prisonnier a « son » histoire, qu’il, veut différente de celle de son voisin. Aussi, je n’ai pas l’intention de vous raconter la mienne. D’autant plus qu’il faudrait tous les feuillets du Rif pour vous expliquer les circonstances, assez curieuses, qui me parachutèrent un beau jour – c’était une nuit – dans un décor des plus insolites. Le froid m’éveilla vers le matin. Je dormais au 3e niveau d’un lit – échafaudage. Ces caisses à étages étaient si reprochées que le souffle de mon voisin – un prêtre – me caressait la figure. Le souffle d’un curé vaut bien une bénédiction et je me laissai purifier par la petite brise de l’esprit saint. Un craquement des planches de mon lit le réveilla. Il me sourit. Son regard était si pur, si angélique sa façon d’interroger muettement, que me croyant coupable d’avoir usurpé une, bénédiction non sollicitée, je me confessai…….