De L’Allégorie au Symbole
Auteur : de LALIEUX Emile
Les musées royaux des Beaux-Arts présentent du 23 février au 5 mai l’exposition « De l’allégorie au symbole » dans les locaux provisoires du musée moderne, 1, place Royale à Bruxelles. Elle permet de fixer quelques images sur des termes et des notions de prime abord fort abstraits. Elle nous montre des artistes du 19e siècles imprégnés d’une sensibilité modelée par l’époque et qu’un ésotérisme confus, mêlé d’emphase et de sentimentalité a parfois injustement discrédités. A cette catégorie d’artistes appartient le nivellois. Auguste Levêque dont aucune œuvre malheureusement n’est exposée. Mellery, allégorique et symboliste, est largement représenté ainsi que Fernand Khnopff son élève. Ce dernier allie l’influence de Whistler à celle de Gustave Moreau. Comme Levêque « il est marqué par les Préraphaélites et notamment par Burne-Jones et il situe ses méditations dans le sillage de Péladan ». Parlant de l’influence de Péladan sur Khnopff, F.C. Legrand, dans le catalogue de l’exposition, dit « Mais c’est sans doute Joséphin de Péladan, dit « le Sâr Péladan » qui, en 1890, renouant avec l’occultisme chrétien, fonda l’ordre des Rose-Croix catholique, opposé à l’ancien ordre cabalistique des Rose-Croix, dont Khnopff subit le plus profondément l’emprise, Le Sâr menait une véritable croisade en faveur d’une rénovation…