Fantôme Nivellois : Antoine COULON Sculpteur sur bois (1819-1901)
Auteur : DELPIERRE Christian Après plus de cent trente-cinq ans, nul ne sait encore quelle
Auteur : DELPIERRE Christian
Après plus de cent trente-cinq ans, nul ne sait encore quelle eau nivelloise, profonde, et, ce jour-là, mal gelée, engloutit traîtreusement un jeune patineur. Le surlendemain, le corps du garçon, sur son petit lit mortuaire, attend la mise au cercueil pour aller rejoindre Firmin, porté en terre l’an dernier, à douze ans, Philibert, qui vécut trois ans, et la toute petite Céline Louise, qui ne fut pas cent jours de ce monde, autres enfants d’Antoine-Joseph Coulon et de Béatrix Braeckman, son épouse (1). Le fils qui leur reste, Emile Joseph, et les fillettes, Elise-Marie et Léopoldine, sont là, incompréhensifs, mais fascinés par le noyé, blanc comme la neige entre quatre cierges : (1819 1901) avant-hier encore, il s’ébattait dans la rue, polissant des glissoires, riait et mangeait des tartines. Les voisines veillent, pleurent, disent leur chapelet, en tendant fréquemment leur tasse à la cafetière. … Voilà deux porteurs, avec la funèbre caisse – peut-être venue de l’atelier paternel ? Antoine-Joseph, habile à faire surgir du bois ornements et figures maintes boiseries des églises d’alentour sont de sa main……
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