Cinéma : Des Moutons il y en a tant et tant…

« Un homme jeune est étendu dans le gazon; c’est l’été. La prairie habitée par des milliers de fleurs ressemble à un arc-en-ciel tombé du ciel. Lui, une pâquerette entre les dents, murmure des « choses·» à une coccinelle qui se balade sur un de ses doigts de pied. Bruit amplifié des chants de criquets. Soudain le chant des criquets s’arrête, faisant place à un silence redoutable. Il lève la tête et regarde dans la direction d’où vient un bruit de course armée et de souffles bruyants … Des hommes casquées, armés, bottés, l’entourent menaçants. » Tel est le début du scénario du film « DES MOUTONS, il Y EN A TANT ET TANT…», conçu et réalisé par Richard Olivier et qui vient d’être tourné à Chevron, dans les Ardennes. Les soldats attaquent le jeune poète pour la simple raison que la bestialité ne peut souffrir ce qui est sensible et beau. Toutefois ce drame n’apparaîtra qu’en filigrane, dans la transparence d’une suite hilarante de gags. Ne sait-on pas depuis Aristophane que les choses sérieuses ne doivent pas nécessairement être dites sérieusement ? L’officier qui commande la bande, décrète l’exécution immédiate. Mais la victime exige d’être fusillée devant un mur car « un mur c’est du solide. Cela vous pose un homme, vous met à l’abri des intempéries, des coups du sort … et puis, cela empêche les balles perdues de faire le tour du monde. » Les soldats, sensibles….

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