Saintes et sa Région.

Un jumelage impose des obligations. Une amitié aussi. Nivelles et Saintes entretiennent, on le sait, des relations fraternelles. Les deux villes ne sont-elles pas les enfants d’une même Europe ? N’appartiennent elles pas à une même ethnie ? N’y parle-t-on pas la même langue ? Quant à moi, j’ai lié connaissance, il y a bien des années, avec un Saintais : Charly Grenon. Une identique passion pour l’écriture nous a approché. Des amitiés communes ont consolidé la nôtre. Cet été de 1972, remontant de Bergerac vers le nord, j’ai fait retour à Saintes. J’ai jeté l’ancre à Chaniers, au bord de la paresseuse Charente, à peu de kilomètres de la ville déjà connue, déjà explorée lors de précédents séjours. Je suis demeuré quatre jours dans la région. Et mon premier souci a été de rencontrer Charly Grenon. Journaliste, Charly Grenon est rédacteur permanent à SUD-OUEST et c’est dans son petit bureau du Cours national, à Saintes, que j’ai été le surprendre. En réalité, il m’attendait. La veille, j’avais rencontré un de ses collègues lors d’un vernissage, au château du Douhet. Le petit bureau du Cours national est plus long que large. Il est bruyant, le timbre du téléphone ne cessant d’imposer ses appels impératifs. Dans ces conditions, comment converser ? Nous sommes sortis. Nous nous sommes promenés au hasard des rues avant de gravir l’escalier du Capitole. Le ,capitole, c’est la colline qui porte, à son sommet, l’hôpital Saint-Louis. L’esplanade fleurie qui précède le vieil établissement hospitalier se termine en belvédère. Celui-ci domine une partie de la ville. Au premier plan, il y a – remarquablement entretenu – c’est oasis de calme qu’est le square de Nivelles. C’est là que les photographes saintais ont coutume de conduire les nouveaux mariés, afin de prendre quelques clichés, à leur sortie de la mairie. Il lui fait suite. Près de là, la cathédrale Saint-Pierre hisse, sans effort, un clocher cependant massif. Tout autour, c’est l’écailleux moutonnement des toits : tuiles rondes ou ardoises. L’hôtel de Brémond d’Ars est aisément repérable. Charly Grenon et moi, nous avons parlé de choses et d’autres. Il m’a rappelé qu’il s’était rendu à Nivelles, en qualité de reporter, lors des cérémonies du jumelage. Il a gardé un excellent souvenir de son trop bref séjour dans la capitale du Roman Pays. Il n’a pas oublié la chaleur de l’accueil réservé par les Nivellois aux Saintais. Depuis le pacte d’amitié scellé il y a maintes années, les échanges entre les deux villes se sont amplifiés. Nivelles a exposé un choix des plus précieuses oeuvres d’art de son musée de la rue de Bruxelles à Saintes. Et, chaque été, des Nivellois……

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