Bibliographie : En chemin avec Philippe Delaby.
Auteur : DELMELLE Joseph Journal d’un chemin de campagne : L’un des livres les plus
Auteur : DELMELLE Joseph
Journal d’un chemin de campagne : L’un des livres les plus remarquables ayant été consacrés au Brabant a pour auteur un Verviétois : Lucien Christophe, exilé au cœur de notre province mitoyenne depuis très longtemps il est vrai. Dans cet ouvrage Où la chèvre est attachée, l’académicien chevronné qu’est notre poète essayiste entreprend un enthousiaste « Plaidoyer pour la marche ». « La marche est un art, fait-il remarquer. Elle éveille et assemble à l’intérieur de l’être des rythmes dont l’harmonie impose à qui la ressent une vue nouvelle de l’univers et de soi-même. Elle est le mouvement initial qui arrache la matière à son épaisseur, l’associe à la vibration de la lumière dans l’espace, fait participer le corps au large courant de l’énergie créatrice à travers le cercle des saisons … ». L’éloge du marcheur, esquissé par Lucien Christophe, Philippe Delaby le reprend et le développe aux pages de sa dernière oeuvre, treizième élément de sa bibliographie, mais en ayant soin – il fallait s’y attendre ! – d’utiliser un subterfuge … vieux comme les chemins, sans doute, mais qui s’écarte cependant, et remarquablement, de la banalité des autoroutes pour prendre les allures d’un … chemin de traverse. Un titre à la Bernanos : Journal d’un chemin de campagne, captif d’une composition due à la plume et l’astuce imaginative de Michel Tesmoingt, couvre ce volume d’une cinquantaine de pages qui, plus large que haut, se présente tel un carnet de croquis. Philippe Delaby est un pedestrian invétéré. Combien n’a-t-il déjà pas usé de paires de semelles à faire du chemin ? Ne lui demandons pas une statistique il est autre chose qu’une machine à calculer ! Cet impénitent de la marche use, nous l’avons dit, d’un subterfuge, ce qui est bien dans sa manière, car il a un côté espiègle qui en définitive, prouve bien, à sa façon, que ce grand garçon a conservé ce précieux don d’enfance sans lequel l’homme, si jeune soit-il, n’est jamais qu’un vieillard. Au lieu de laisser parler le marcheur qu’il est par souci d’investigation….
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