Chroniques

Ainsi parlait Bobonne

«.… Vos n’savez nin co pichi tout seû »
J’entends parfois de jeunes parents, voire même des institutrices maternelles, tous sourires dehors, parler des amours précoces de leurs mioches. Par exemple : « Sandrine est la petite amie de Cédric ou Julien est amoureux de la petite Maureen ».
C’est amusant. Rien à dire.
D’autre part, on sait plus ou moins, que des filles à peine pubères ne jouent plus tout à fait « au docteur » avec les gamins. Leurs « études » sont plus poussées. Elles et eux passent aux travaux pratiques.
Encore une fois, rien à dire. Tout va pour le mieux du monde, sauf. ! Sauf « … s’il y a un polichinelle dans le tiroir ! »
C’est la vie.
Oui, mais où sont les neiges d’antan ? Ce n’est pas que nous étions de plus « braves » enfants. Loin s’en faut. Cousins, cousines, copains, copines, nous n’échappions pas aux tentations. Lors d’absences obligées des parents, ou dans les bois, ou dans une grange au foin odorant. Mais avec quelles prudences ! Il ne fallait pas se laisser surprendre et surtout ne pas aller « trop loin », tant on nous avait enfoncé dans la cervelle de redoutables craintes, si pas, pour les plus crédules d’entre nous, les menaces des feux éternels de quelqu’enfer.

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La fourchette aux souvenances – La  » potée liégeoise « .

L’appellation n’est pas certaine, d’où les guillemets. Que les puristes ne s’énervent pas. Son origine pour moi est familiale. C’est ainsi que ma grand-mère appelait cette préparation culinaire faite de jeunes légumes. J’ai suivi la tradition sans me creuser plus avant la nénette.
Aujourd’hui, pour ceux qui ne cultivent plus tout comme jadis, la période pour trouver deux des légumes indispensables sur les marchés, aux étals des bons « verduriers », est relativement courte. Elle est coincée entre les derniers soupirs de juin et les premiers jours de juillet. Je ne parle pas des grandes surfaces. Ma femme et moi, ne les fréquentons pas.
La recette ci-après donnée évoque pour moi l’un de mes séjours à Fouleng. C’est un petit village situé entre Lombise et Gondregnies ; pas très loin de Chièvres. Dans « le triangle des âmes perdues », ironisait mon père avant guerre.
L’électricité n’allait pas encore jusque là. Le soir, la lampe à pétrole était d’usage obligé. Le bougeoir, lui, était indispensable pour gagner les chambres. Je ne parle pas de la brique réfractaire chauffée préalablement sur le poêle de la cuisine et mise dans le lit en guise de bouillotte. Nous étions en été et j’avais dix ans.

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