Conte de Noël : Les deux écolières

Sous un ciel bas, sans relief, le jour agonisait dans sa robe de chambre isabelle. La nuit tapie dans les bois, les boqueteaux et au creux des vallons commençait à étirer ses mille et un bras. Venu d’Ecosse un méchant norois glaçait la campagne. Il faisait frissonner, au flanc des talus, l’armoise et les orties mortes. Il faisait trembler les bosquets fuligineux d’aubépiniers où battait
le coeur des roitelets.

Dans une pâture des chevaux ténébreux veillaient sur le seuil du soir. Quelque part des lièvres adossés à un labour s’emmaillottaient dans leur four rure.

Aux derniers envols des freux répondait le mutisme des terres emblavées.

A l’écart, sur les routes qui vont à Rome, la rumeur de la circulation traçait la frontière des agitations. Les voitures conduisaient les gens dans leur famille. Ils allaient vers la
fête des cadeaux et du sapin de Noël

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