Contribution à l’histoire de Sainte Marie de Nivelles.

C’est un Charles Demulder rayonnant qui a littéralement envahi le bureau du Centre de documentation de
la Ville de Nivelles un jour de beau soleil du mois de mai 2004. Le moment était venu, m’a-t-il confié, d’apporter quelques précisions sur la vie pleine de recueillement de Marie de Nivelles, dite « d’Oignies”. Et de
décrire avec force détails les péripéties d’une découverte qui eut l’heur de le réjouir au-delà de toute espérance. En voici le récit, de la main respectueuse et précise d’un de nos plus anciens membres. Proficiat !

Or donc, sainte Marie d’Oignies naquit à Nivelles en l’an 1177. Elle était mariée lorsqu’elle apprit, par une vision fortuite, que sa mère était damnée pour avoir mal acquis sa fortune. Marie résolut d’obtenir le salut de l’âme maternelle à force de privations et de prières, et parvint à décider Jean, son mari, de vivre désormais dans la chasteté. Tous deux se vouèrent dès lors, corps et âmes, au service des lépreux isolés au lieu-dit « Willambrou ». Bientôt, une foule nombreuse fut attirée dans ce lieu presque désert par le touchant exemple que la jeune Marie donnait d’une existence consacrée à autrui comme à Dieu, avec le consentement de Jean et de Guy, frère de son époux, devenu son père spirituel. Toutefois, Marie, désireuse de se plonger dans le silence et le recueillement les plus complets, décida un jour de se retirer dans le monastère assez proche d’Oignies, en bord de Sambre.


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