De Nivelles à Compostelle : Performance physique ou ferveur chrétienne ?

Tôt matin, dans Nivelles à peine réveillée, ce 7 mai 2002, entouré de sa famille et de ses « potes », muni de son bâton en noisetier, nanti d’un sac à dos, d’une petite tente et d’un sac de couchage, coiffé de son extraordinaire chapeau, Raoul prend le départ à partir de l’ancien refuge des pèlerins de St Jacques, rue Bayard. En grand randonneur, il s’est déjà bien entraîné, certains l’ont vu à Baulers, d’autres à Bornival, d’autres encore bien plus loin.
Il n’aime pas les longs adieux et déjà, de son pas élastique, il s’éloigne rapidement, poursuivi par TV Com qui l’abandonne bien vite, pour un voyage de 2349 km.


Que pense-t-on à cet instant précis ? Il ne nous l’a pas dit.
I nous décrira plus tard à mots retenus la pluie qui ne cesse pas, le sac de couchage trempé, la faim, la chaleur, la solitude de cette longue route, les 1200 km absolument seul et les six jours de la traversée des Landes. Il nous dira aussi la beauté des petits édifices romans le long du trajet en Charente-Maritime, parlant alors de trésors de l’art roman, le soleil radieux lors de la traversée du col de Roncevaux, les rencontres insolites et parfois mystérieuses avec des bergers, des forestiers, des religieux.
Il se levait tôt et marchait 25 à 30 km par jour.
Sur les chemins de St Jacques, règne la discrétion. Ni le métier, ni les occupations, ni les titres n’interfèrent dans la recherche de l’être plutôt que de l’avoir. Seul, en quête de soi-même, on partage le souci de l’autre dans le respect et la fraternité.

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