El’ Crapaud

Les « spots » (sobriquets) à Nivelles ?

Dans ses « Cinquante ans de vie nivelloise », Anciaux en cite une série impressionnante. Il nous apprend notamment que Nivelles comptait dans ses impasses un petit monde miséreux et sale, où se perpétuaient les dynasties de la racaille. Une racaille peu dangereuse au surplus, composée de fainéants, et qui ne vivait que de métiers faciles ou de coups d’épaule consentis à Pierre et Paul. Son quartier général était le trottoir de la librairie Godeau, où tout ce petit monde s’asseyait par terre…

Joseph Coppens a également parlé des « spots » dans « Rif Tout Dju ». Il écrit notamment que les « spots » disparaissaient sous l’influence de l’instruction, de l’emprise du français sur le walIon et de l’élévation du niveau des couches sociales. Les « spots » ont aussi été chantés par Georges Willame et Léon Sanpoux.

C’est avant la guerre de 1940-45, pendant et après celle-ci, qu’a vécu à Nivelles, au coeur du vieux quartier St-Jacques, Ferdinand Avoirte, fils de Jean-Baptiste et de Pauline Voituron, ardoisier, né à Nivelles le 1er septembre 1866 et y décédé le 13 décembre 1946. On l’avait surnommé crapaud ».

Pourquoi ? J’ai d’abord cru, comme beaucoup de gens, que c’était parce qu’il était toujours sale, noir et dégoûtant…

Et bien non. Ce « spot » lui venait de sa mère qui, lorsqu’il était petit, l’appelait affectueusement « èm pètit crapaud » ! Et les gamins du village ont repris l’appellation, qui a fait du chemin et notre Ferdinand (appelé aussi « Dinan») est devenu « èl crapaud » pour toute sa vie !

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