En direct

Le document dont voici de larges extraits est une lettre de feu notre concitoyen Octave SANSPOUX. Elle est datée du 28 juin 1940; ses destinataires sont Mr et Mme Pécriaux. L’auteur leur raconte le premier bombardement du centre de la ville, le 14 mai après-midi. Il y était. C’est donc un témoignage «en direct», du «pris sur le vif» qu’on va lire.
Nous le tenons de Philippe SANSPOUX, petit-fils de l’auteur.

Echappé des G.VC. (Gardes des Voies et Communications) par la grâce de Dieu et de la garde civile, j’étais de service à la sirène (bureau de police) le jour du bombardement, de midi à 6 heures. Le soleil est éclatant. Une chaleur inaccoutumée pèse sur la ville.
Personne n’en pourrait donner la raison, mais une atmosphère de drame plane. J’ai vu Léon Diesbecq et Mr Neerinckx (marchand de gueuze) monter au poste d’observation du clocher. Nous sommes reliés par téléphone. Vers 13 h 30, Mr Ladrière, chef de la garde civile, me signale qu’il s’agit d’être très attentif et en alerte constante. Des événements se préparent. Je transmets la communication aux guetteurs. Ceux-ci en profitent pour me signaler qu’un avion de nationalité indéterminée vient d’atterrir au champ d’aviation.

Simultanément, une escadrille d’avions allemands m’est signalée, se dirigeant vers Nivelles. Au même instant entre dans le bureau de police un étranger qui me demande d’être conduit chez le secrétaire communal.
Je lui fais remarquer que le moment est mal choisi….

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